Huile d’olive : Le Maroc est-il en passe de devenir un grand gagnant face aux droits de douane américains ?

Alors que les États-Unis ont récemment annoncé une révision majeure de leurs politiques tarifaires sur les importations d’huile d’olive, cette décision pourrait rebattre considérablement les cartes du marché mondial. À la croisée des tensions géopolitiques et des dynamiques commerciales, le Maroc pourrait en sortir grandement avantagé 🫒, notamment face aux producteurs européens tels que l’Espagne ou l’Italie, frappés par ces nouvelles barrières douanières.

📈 Une opportunité géopolitique pour les producteurs d’huile d’olive marocains

Suite à une reclassification des échanges commerciaux par l’administration américaine courant 2025, les droits de douane applicables à certaines importations agricoles ont connu une flambée. Parmi les produits visés : l’huile d’olive en provenance de plusieurs pays d’Europe (Espagne, Italie, Grèce).

D’après le rapport de l’Office of the United States Trade Representative publié en mars 2025, les tarifs douaniers pour les huiles d’olive européennes peuvent désormais atteindre jusqu’à 40 %, contre 5 % précédemment.

🌍 Impact sur l’équilibre du marché mondial

Les producteurs marocains, tout comme ceux de Turquie ou de Tunisie, ne sont pas concernés par ces nouvelles taxes. Cela pourrait bénéficier directement à l’export marocain vers les États-Unis, en renforçant sa compétitivité-prix.

💡 Le saviez-vous ? Le Maroc est le 5e producteur d’huile d’olive au monde avec plus de 200 000 tonnes produites par an. Près de 70 % des oléiculteurs marocains sont des petits exploitants.

📦 Vers une hausse des exportations marocaines d’huile d’olive ?

Selon les données du ministère marocain de l’Agriculture, les exportations marocaines d’huile d’olive ont franchi en 2024 la barre des 90 000 tonnes, générant plus de 1,4 milliard de dirhams (soit environ 130 millions €). Les principales destinations sont l’Union européenne, le Canada, les USA et les pays du Golfe.

Quelles stratégies pour les producteurs marocains en 2025 ?

Pour tirer parti de cet avantage concurrentiel, les coopératives oléicoles, notamment dans les régions de Fès-Meknès, Marrakech-Safi et l’Oriental 🏞️, misent de plus en plus sur :

✔️ L’optimisation de la chaîne logistique

✔️ La valorisation de labels régionaux (AOP Meknès, Huile du Rif…)

✔️ L’investissement dans des unités modernes d’extraction à froid

🥇 Un créneau intéressant pour les investisseurs marocains et MRE

Dans le contexte actuel, de nombreux investisseurs cherchent à diversifier leur portefeuille en s’orientant vers des actifs agricoles à forte valeur ajoutée. Le secteur oléicole marocain, en pleine structuration, apparaît comme une opportunité solide. Un projet d’oliveraie moderne sur 10 ha peut nécessiter un investissement global d’environ 1,2 à 1,5 million MAD (110 000 à 140 000 €), avec des rendements croissants passés la quatrième année.

💡 Le saviez-vous ? Le mot « zit zitoun » (زيت الزيتون) en arabe marocain signifie littéralement « huile d’olive ». Il est utilisé quotidiennement dans les foyers marocains, souvent en accompagnement du khobz ou du msemen au petit-déjeuner.

🔎 Conclusion : Un alignement des planètes favorable au Maroc

La taxe douanière américaine constitue un tournant à ne pas manquer pour les producteurs marocains d’huile d’olive. Grâce à des coûts compétitifs, des savoir-faire traditionnels valorisés et des infrastructures en modernisation constante, le Royaume a toutes les cartes en main pour accroître sa part de marché à l’international.

Pour les investisseurs et porteurs de projets, le secteur oléicole constitue en 2025 un terrain d’ancrage économique et territorial durable, conciliant impact local et ambition globale 🌱.

Sources : Office of USTR (https://ustr.gov), ministère marocain de l’Agriculture (agriculture.gov.ma), Observatoire marocain de l’oléiculture.